On le savait déjà mais ça se confirme ! Ils sont géniaux, ces Amapiens !

Pour cette date mémorable de la première distribution, nous leur avions concocté un jeu de piste original : trouver le lieu sur un parcours non fléché et dépourvu d'indices !!

Que croyez vous ?...Ils ont tous gagné !

Pour ceux qui avaient pris la précaution de faire appel à un suppléant : nous levons le secret : s'engager dans le parking de la Médiathèque, tout au fond, tourner à gauche, se garer, emprunter le plan incliné qui accède au sous sol...et  se laisser guider par le parfum de verdure...

Vous n'aurez plus aucun mérite...mais vous avez droit à quelques échos...

Il ne manquait pas que les flèches ...

Il y avait un superbe tableau...sans craies...  Mais Romain Ruhant a obligeamment prêté son feutre .
- Une balance super pro (celle prêtée par le père d'Odile) ...sans panier pour peser...heureusement, Isabelle Ruhant avait tout prévu.
- Des cocheurs de noms, Olivier et Pascal. Pascal qui a du mal avec les horaires et les lieux...

- Notre président avait fait un stage accéléré en pesée d'épinards, et il faut reconnaître qu'il a atteint le niveau de la maîtrise !

Par contre, la balance a obstinément refusé d'entrer la tare en mémoire (le poids du panier)...alors, on est pas certains que chacun a eu sa bonne ration d'épinards...On espère que ce sont les mêmes qui ont confondu le persil avec le cerfeuil, et les radis avec les navets...à la fin c'était un peu juste ! Mais si c'est le cas, ils ont eu une petite compensation !!

Ceci dit, trouver en entrant dans cette salle qui, il faut bien le reconnaître, prête davantage au cauchemar qu'au rêve, cette marée verte et odorante qui avait envahi les tables...c'était magique !

Cerise sur le gâteau : Isabelle avait préparé de délicieux toasts aux fanes de radis (recette dans la rubrique "Par ici la bonne soupe") accompagnés de jus de pomme : un régal !

L'ambiance était au sourire...la plus jeune amapienne (je crois) Alice Monnel, 11 mois,  a déjà repéré le parfum des épinards qu'elle adore !

Elle est pas belle la vie ?

Allez, à la semaine prochaine !
Nelly

PS : Maguy Lemerre, amie d'Aline Gloribus, qu'elle accompagnait hier, s'inscrit sur la liste d'attente pour 1/2 panier...Si vous connaissez un amateur...

Audrey Monnel, absente à l'AG, ne peut pas assurer la présence que je lui avais attribuée d'office, le 20 Août, ( elle rentre de vacances le lendemain) quelqu'un peut il échanger sa date avec elle ?

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On vous conseille :

Après "Tous compte faits" le 22 avril, une autre projection débat est prévue au Méliés

le 12 mai à 20H 

"HERBE"

film français de Matthieu Levain, Olivier Porte

débat avec Antoine Jean

Au coeur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d'éleveur laitier se confrontent ...

Ce film est également programmé le 7 mai à 20H, le 8 mai à 17H15 et le 9 mai à 16H15

Autre film programmé entre le 30 Avril et le 5 mai

"NOUS RESTERONS SUR TERRE" 

film français de Pierre Barougier, Olivier Bourgeois

regard sur la planète d'aujourd'hui et état des lieux d'une harmonie qui vacille...

MELIES métro ligne 1, direction 4 cantons, station TRIOLO

renseignements 03 20 43 80 74

Claudine R.

Comments

[Nelly]

C'est le message émis, hier soir, lors de la présentation du documentaire d'Agnès Denis "Tous comptes faits", au Cinéma Le Mélies, suivi d'un débat à l'initiative de la Configuration Paysanne Nord - Pas de Calais.
Isabelle et Patrick Ruhant, les producteurs de l'amap "Lomme de terre", disaient, en fin de séance, combien ils avaient retrouvé leur vécu, dans cette forme moderne d'exploitation de l'homme par l'homme : travailler toujours plus, pour gagner toujours moins, jusqu'à l'écœurement, puis l'abandon...
Seuls les politiques, les municipalités, et bien entendu ceux, toujours les mêmes qui se partagent le gâteau, échappent à l'écœurement, et même ils en redemandent : ex. festivités et feu d'artifice dans une commune de quelques 10.000 habitants pour fêter la mise en place du 5ème hypermarché...
Bon, aujourd'hui nous sommes à peu près tous au courant...
Deux regrets , quand même à l'issue de ce débat animé, réunissant des spectateurs venus en nombre :
- D'abord, le refus manifeste d'aborder la question de la (mauvaise) qualité des aliments ainsi produits. Certes ce n'était pas le sujet du film, entièrement
centré, de manière très parlante d'ailleurs, sur l'aspect financier de la question. Mais on a beau jeu, après, de dire que le Bio, c'est bien, mais c'est cher.
Et la santé, quel prix on lui accorde ? Peut on la ranger "hors sujet", dans ce domaine? Et la fierté du travail correctement accompli ? Cela ne vaut rien ?
Nous savons bien, pour avoir beaucoup échangé avec les Ruhant, que lorsqu'ils sont venus au Café Converse où nous avons fait leur connaissance, ils
étaient, certes écœurés par la façon dont ils étaient traités, mais ils avaient déjà fait des démarches, s'étaient renseignés, pour changer "leur fusil d'épaule
dans ce métier qui les passionne" (sic), pour cultiver, encore, mais autrement...

- Mais aussi, la victimisation qui sert de colonne vertébrale à la politique actuelle. Vous avez subi un dommage ? Rassurez vous . Nous allons verser une
larme de crocodile sur ce qui vous arrive, et réprimer. La répression est devenu le remède universel à tous vos maux. Tenter d'entendre les mots que
charrie ce déchaînement de la violence ? Vous rêvez ! nous ne sommes pas là pour ça !
Et pourtant, les agriculteurs, avant le découragement total ,ont tenté de se faire entendre, comme ils pouvaient. ils ont déversé des tombereaux (quel
vocable!) de fruits et légumes sur le pavé..."Quel scandale, quand ici et ailleurs des gens manquent d'un minimum de nourriture "...Si la contestation
prenait la forme de distribution gratuite, sur les autoroutes des vacanciers, c'était mieux vu "pourvu que cela dure !"
Bien sûr, ce discours ne pouvait s'adresser qu'au Pouvoir, et nous continuions de pousser nos caddies dans les allées de plus en plus larges,
débordantes de victuailles, des hypermarchés. De plus en plus absents a ceux qui nous entouraient, dans ce monde du chacun pour soi où le lien
social ne méritait pas plus de considération que les marchandises déversées sur la chaussée. Furieux, quand même, en retrouvant la voiture cabossée
dans le parking où nous l'avions laissée..."Il aurait pu laisser sa carte de visite quand même !" Attendre d'un fantôme qu'il laisse sa carte à un autre
fantôme ! Pourquoi pas le provoquer en duel tant qu'on y est ! Aujourd'hui, c'est mieux : c'est devenu tellement habituel, qu'on ne fait même plus
réparer !

Interruption, pour cause de deuxième distribution de l'Amap, ce Jeudi.
De nouveau, c'était super ! le retour de ces légumes qui nous ont régalés, la semaine dernière. Les échangent qui se croisent : recettes expérimentées, inventées, transmises, promises pour l'avenir. les Ruhant disponibles aux questions, les enfants participant joyeusement à cette ambiance décontractée...

Curieusement, j'en reviens ravie, mais avec un mécontentement grandissant à l'égard de la soirée au Méliès.
A mon sens, c'est une erreur de vouloir séparer le sort fait aux agriculteurs, des autres méfaits de la consommation de masse : la destruction du lien social, la mauvaise qualité de la marchandise... Aujourd'hui, c'est le poids qui devient à géométrie variable, pour le même prix !
Et alors ? Il suffit de rémunérer un peu mieux les agriculteurs, afin qu'ils ne disparaissent pas tous, et continuer de mal vivre, de la même façon ?
Mais cela ne change rien. On ajoute juste une petite touche de couleur, pour faire joli, sur le même discours. L'argent est le nerf de la guerre ? Qu'à cela ne tienne, mettons en un peu plus en jeu, et continuons la guerre. Elle fait des dégâts "collatéraux", qui souvent se comptent en vies humaines ? ben oui, c'est le jeu...
Cela prenait à la gorge, ce soir, les échos de la rencontre franco-allemande des ouvriers de Continental , licenciés, économie libérale oblige...
Ils n'en attendent rien, juste, disent ils, "un baroud d'honneur" ...
Et c'est quoi, cet honneur ? de revendiquer un statut d'Humain et pas seulement de marchandise jetable, quand elle ne semble plus rentable.
Et cela inspire un respect profond. Et pour nous changer un peu des pétitions, il faudrait accumuler les messages de remerciements, à eux qui se font porteurs de cette parole là.

Alors la victimisation et la compassion de bon aloi, ça va bien. Nous avons été sourds, nous nous sommes laissés leurrer par ce qui nous paraissait être une telle amélioration des conditions de vie et d'économie...et ceux qui ont entretenu, accéléré ce processus de destruction, nous les avons élus, nous leur accordé ce pouvoir. En tant que citoyens de ce qui s'appelle encore une démocratie : nous sommes responsables.
A l'échelle, certes modeste, de l'Amap, cette responsabilité nous la revendiquons, nous la prenons en charge, et c'est aussi, ce qui rend cette expérience
si joyeusement vivante.

Le 7 Juin prochain : nous voterons.
Nelly Thienpondt